mercredi 24 mars 2010

Quelques pas à Paris

Mardi, le 23 mars était jour de première pour le documentaire Quelques pas à Paris. C’est un ami, Ezra Belotte-Cousineau, qui l'a réalisé. J’ai demandé à ma copine de bien vouloir m’accompagner à la Cinquième salle de la Place des Arts. Nous sommes arrivées avec presque 30 minutes d’avance et il n'y avait que quelques personnes devant nous. On a donc décidé d’aller errer au Complexe Desjardins. Vingt minutes plus tard, il y avait foule! Bref, on a quand même pu se trouver une place. Quelques minutes après s’être assises, une dame nous a présenté les 2 projections que nous allions visionner : Sidi Larbi CherkaouiRêves de Babel suivi de Quelques pas à Paris. Le premier documentaire était plutôt monotone; je me suis même surprise à donner 2 ou 3 coups de tête. La soirée ne s'annonçait pas très bien pour moi.

Deuxième représentation, c’est au tour d’Ezra. Il monte sur la scène nous présenter son opus. C’est avec réserve qu’Ezra nous raconte son voyage avec les Grands Ballets Canadiens à Paris pour le festival Les Étés de la Danse. C'est avec modestie et gêne qu'Ezra s’excuse d'avance auprès des danseurs et de toute la compagnie de ne probablement pas leur rendre justice avec son documentaire.


Quelques pas à Paris s’est avéré être un documentaire à l’image du réalisateur: amusant, imprévisible, profond, précis et intime. Les reflets des pas de danse sur la verrière du Grand Palais, la musique sublime qui guide leurs pas, sans oublier l'habile montage du réalisateur qui, voulant témoigner de la virilité et de la puissance des danseurs de la compagnie, nous les montre soulevant et faisant virevolter leur partenaire sur la musique de James Brown This is a Man’s World, quoi de plus beau ?


Bref, Ezra nous a vraiment transporté sous sa lunette pour nous faire découvrir des danseurs bouffons, estropiés, fatigués, mais surtout passionnés. On a découvert Les Grands Ballets Canadiens sous un angle beaucoup plus accessible et sensible. La narration faite par Ezra a également su teinter le documentaire de couleurs sombres et vives, ternes et éclatantes.


Le film terminé, la foule a acclamé Ezra pour son travail minutieux, captivant et juste. Maintenant fier de son œuvre Ezra a remercié son public d’un regard plus affirmé, satisfait et sûr de lui-même. Pas mal pour une première !


Ma copine et moi allons nous acheter des billets pour aller voir les Grands Ballets. Ça c’est de la bonne propagande pour une compagnie Ezra, faut croire que tu n’as pas vraiment quitté le milieu de la pub !


Prochaine représentation au cinéma ONF le 27 mars à 21 h.

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